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Der Dramaturgieschreibtisch Theaterblog

(5) Vom Schreiben – Tout simplement écrire

Ein letztes Mal gibt es Neues aus der Schreibwerkstatt. Und dann: Hast du Lust, Wortakrobat*in zu werden? Dann melde dich!

Ich schreibe auf französisch, du schreibst meinen Text weiter auf deutsch, und ein Anderer schreibt diesen deutschen Text auf französisch weiter. Kann man DAS Übersetzung schon nennen? Linda, Clara und Yann haben unterschiedliche Muttersprachen, unterschiedliche Verständnisse der Welt, andere Schreibstile und saßen während des Schreibens nicht in demselben Raum. Dennoch haben sie Geschichten zusammen geschrieben. 

Mit der Hilfe von online Übersetzern, eigenen Grundkenntnissen in der anderen Sprache und Bildern haben sie sich in den Kontext des Textes der anderen und in die fremde Sprache hineinversetzt um die sprachliche Grenzen der Vorstellungskraft auszutesten. Die Anweisung? Ganz simpel: »Führe in deiner Muttersprache einen fremden Text in einer anderen Sprache fort. Dabei helfe dir von der Bildern der Artikeln der digitalen Ausstellung über das Schreiben.« 

Was daraus entstanden ist können Sie hier und jetzt entdecken. Wir liefern Ihnen einige Auszüge von unseren Texten.

J’écris en français, tu continues mon texte en allemand, puis tu le donnes à une autre personne qui écrit la suite de ce texte allemand de nouveau en français. Peut-on appeler cela de la traduction? Linda, Clara, et Yann ont des langues maternelles différentes. Leur vision du monde et leur style d’écriture sont eux aussi différents, et, lorsqu’ils écrivent, ils ne se trouvent pas dans la même pièce. Pourtant Clara, Linda et Yann écrivent des histoires ensemble. 

Avec l’aide de traducteurs en ligne, de leurs connaissances de la langue de l’autre et des images des auteurs et traducteurs de notre exposition virtuelle (cf. les précédents articles de Vom Schreiben – Tout simplement écrire), ces trois écrivains en herbes sont entrés dans la langue étrangère pour tester les limites linguistiques de l’imagination. La consigne d’écriture?  Très simple : « continue un texte de langue étrangère dans ta langue maternelle. Pour cela tu t’aideras des images des articles précédents. »

Découvrez ici et maintenant quelques extraits de ces histoires entre les langues inspirés des images de l’exposition numérique.

Viel Spass !

Clara, Linda und Yann von der Schreibwerkstatt 

Anna Arnould Leiterin der Schreibwerkstatt

Dieses Bild von Hinrich Schmidt-Henkel hat Yann zu einem Text inspiriert / cette image a inspiré Yann :

« Me présenter… en voilà une difficile question ! Par où commencer ? Mes aventures ? Mes quêtes ? Ma vie ? Mais bien sûr ! Mon nom ! Je m’appelle Bernard Baltores. Comme vous avez pu le remarquer, je cherche toujours trop compliqué ! Je cherche des réponses difficiles à des questions simples, et des réponses extrêmement compliquées à des questions plus difficiles ! Aventurier dans l’âme, depuis mes 18 ans, dès que je quittai le foyer familial, je cherchai l’aventure. Une fois en Chine, une autre en Amérique… Aucune quête ne m’échappe ! Tout ce qui est intriguant attire mon regard et nombreux sont mes admirateurs. J’ai mes séries, mes dessins-animés, mes revues, mes magazines, mes films… Une vraie star, sans me vanter bien sûr. Je voyage seul, accompagné seulement de mon sac à dos, reçu à l’âge de mes 16 ans. Cadeau de mon grand-père, je le porte toujours avec moi ! Une vraie peluche, si je puis dire ! En ce moment, peu d’aventures s’offrent à moi ! Mais une attire plus mon attention que les autres… Peut-être serait-ce ma prochaine destination… » – Yann

Das Bild von der Autorin Tiphaine Raffier; hat Clara inspiriert… L’image de l’autrice Tiphaine Raffier a inspiré Clara… Clara hilft sich davon um in den Text von Yann weiter zu schreiben. Clara s’en est aidé pour entrer dans le monde du texte de Yann…

« Le soleil brille de mille feux, synonyme de chance à venir.

   De la chance, j’en ai eu. Et pas qu’une seule fois. Vivre pour voir, vivre pour réussir. J’ai eu le privilège de pouvoir faire les deux. Réussir en voyant. Combinaison de deux rêves. De deux chances. Mais il n’y a pas que ça, évidemment. Non, tout ceci n’est pas un hasard de circonstances. J’ai agi, également. J’ai fait. Je suis maître de mon existence. Du moins, en partie. J’ai découvert ce qui était à découvrir et je suis allé là où il fallait aller. J’ai vu juste, moi. J’ai accompli des choses dont personne avant moi n’avait été capable. C’est vrai, j’ai du mérite. Je la mérite, ma chance.

   Mais c’est trop simple, maintenant. Tout est devenu trop simple. Je m’ennuie, à force. J’ai besoin de bouger, de repartir en action. La ville est trop présente et les arbres, les plaines et les montagnes font bien meilleurs compagnons que les quelques journalistes à ma porte. J’ai trop longtemps délaissé mon sac à dos jamais défait. Mes radios, caméscopes et appareils photos pourrissent tristement à l’ombre de la terrasse. Mon corps ronchonne par manque d’exercice. J’ai peut-être tout, pourtant il me faut plus. Encore, toujours plus. La gloire ? Passe encore. Mais la luxure, l’oisiveté et la paresse ! Quels félons que ceux-là ! Oui, je suis rouillé. Il est plus que temps que j’y retourne. Il est temps. » – Clara

Und dieser Text wurde von Linda weitergeschrieben Mithilfe von Thierry Simons Bild ce texte a été continué par Linda avec l’aide de l’image de l’auteur Thierry Simon.

»Geh nicht! Geh nicht! Bleib da! Lass sie mich in meinem Kopf halten. Ich muss es wissen. Ich muss wissen, wer ich bin. Jetzt.

Ich brauche Antworten. Ein Blatt, welches erstarrt bleibt. Nervaturen, die mich zu meinem alten toten Wissen führen. Ein Defibrillator. Ich muss etwas finden. Ein Zeichen, eine Definition, die mit mir in Verbindung steht. Aber was sehe ich? Nicht ein Zeichen, nicht zwei, nicht drei. Hunderte. Es sind Hunderte. Ein unendliches Spiel aus Frustration und Sehnsucht. Es ist nutzlos. Es ist verdammt nochmal nutzlos. Zweige und stachelige Büsche. Nichts anderes, nichts sicher. Alles ist divergent und chaotisch. Wo werde ich das letzte Stück meinerseits finden?

Nirgends? Überall?

Das Gespür zur Klarheit ist verschollen. Es scheint, als würde ich den Unterschied zwischen oben und unten nicht mehr erkennen können.

Wann werde ich je einen Schritt näher zu mir selbst wagen? Wann werde ich aufhören, die Realität mit einer Barriere gefangen zu halten? Sag es mir! 

Es ist ein Albtraum. Ein Boden ohne Einfluss auf die Festigkeit und ein Schicksal ohne Stab und Stütze. Schrillende Alarmglocken, die mich in ein schwarzes Loch verschlucken. Unsichtbare Trompeten, in greifbarer Nähe, die in meine Richtung dröhnen. Und es dringt in meinen Ohren ein, wie ein Virus. Keine 10 Hände können mehr retten. Ich fühle mich wie ein Skelett, welches kurz davor ist, in einem Haufen zusammenzubrechen. 

Es endet in Schallwellen. Sie schlenkern sich aus und postieren sich in einem grellen Pfeifen. Langsam, ganz langsam. Die Stille gewinnt Oberhand. Ich habe Angst. Es ist dunkel, verlassen, mordskalt. Die Einsamkeit, es bringt mich um. Mein Instinkt sagt mir: Renn.« – Linda

« Stop. Je m’arrête, essoufflée. J’ai couru, comme on me l’avait demandé. Je n’ai rien fait. J’ai couru. Et maintenant, je m’effondre. Plus d’énergie pour continuer, plus d’énergie non plus pour pleurer. Alors, je suis là, immobile, refusant d’y croire, refusant de voir la réalité en face. C’est la fin, tout simplement.

   Mais la fin n’existe pas, pas vrai ? Mes parents ne sont-ils pas immortels ? Ma vie n’est-elle pas immortelle ? C’est impossible et je vais le prouver ! Allez, lève-toi ! »

Inspiré de l’image de Mithilfe des Bilds von Frank S. (Teilnehmer des Abstands-Kollektivs)

L’image de Tiphaine Raffier a inspiré Yann / Das Bild von Tiphaine Raffier hat Yann inspiriert:

« Tout était calme, personne n’aurait pu croire qu’il allait se passer quelque chose d’exceptionnel. Ou de dramatique. J’entendais le tic-tac incessant de la montre du salon. Mon père sirotait son thé, ma mère lisait je ne sais quoi.

Le vide, silence complet, aucun bruit. La montre s’était arrêtée, mon père s’était levé.

Puis un grand vacarme. Quelque chose était tombé, sûrement un vase, puis s’était brisé sur le sol. En mille morceaux, comme mon existence. On entendit la vitre se briser, un homme armé entra dans la pièce principale… » – Yann

Usw. Etc. 

Dieses Prinzip, zwischen den Sprachen zu schreiben, soll bald weiter erforscht und getestet werden innerhalb des Ensemble des Wortakrobaten, das sich, wenn die Lage es uns erlaubt, mit einem Kaffee und guter Musik am Staatstheater jede Woche treffen wird. Ce principe d’écriture entre les langues continuera d’être étudié et testé joyeusement dans le groupe des “acrobates des mots” qui aura bientôt lieu au Staatstheater. Tu veux écrire avec nous? Inscris-toi à l’adresse Mail: a.arnould@staatstheater.saarland. 

Ensemble der Wortakrobaten

Schreibwerkstatt für Leseverrückte, Sprachbegeisterte und Lautmaler

Wir schaffen ein Zeitfenster und einen gemütlichen Raum, in dem Wortakrobaten die Möglichkeit haben einfach zu schreiben. Die Devise lautet: Einmal die Woche bei einem Kaffee, guter Musik oder einfach in Stille Wörter auf Papier bringen. Es gibt nur zwei Bedingungen zur Teilnahme am Ensemble der Wortakrobaten: Ihr habt dienstags zwischen 17 und 19 Uhr Zeit und ihr sprecht außer Deutsch eine weitere Sprache. Es spielt keine Rolle, welche Sprache das ist, ob Französisch, Chinesisch, Russisch oder Arabisch, egal. Auch egal ist, wie alt du bist und woher du kommst. Lasst uns Zeit gemeinsam verbringen, um Geschichten zu gestalten und den Klang jeder Sprache in seiner individuellen Schönheit zu entdecken.

Anmeldung bei Anna Arnould-Chilloux: a.arnould@staatstheater.saarland